La nécessaire patience du thérapeute

Patience du thérapeute

Ecrit en septembre 2003

 

Dans le récent numéro de la revue Santé pratique, que je recommande à tous ceux qui souhaitent prendre en charge leur santé grâce aux médecines douces, j’ai relevé les propos d’un praticien que je partage tout à fait car il met en évidence la patience du thérapeute:

« … comme pour toute médecine énergétique, son efficacité dépend de la capacité du patient à s’inscrire dans un désir de guérison qui peut nécessiter une transformation de ses choix nutritionnels, de son rythme professionnel, voire de ses mécanismes de défense psychologique. Une « réparation énergétique » sans prise de conscience du soin que l’on doit prendre de son corps et de son âme est vouée à l’échec. »

Dans ma pratique quotidienne, tant dans les séances de guérison du passé que dans les consultations astrologiques, j’ai remarqué que certaines personnes avaient besoin de beaucoup de temps pour améliorer leur santé. Le plus souvent, ce sont les résistances à l’évolution qui sont en cause: la peur du changement, la difficulté à opter pour un point de vue différent, la peur de lâcher prise par rapport au passé, etc.
Mais quelquefois, il faut aller très loin pour débloquer un schéma profond dans lequel s’est enfermée la personne. Je pense à cette femme qui est entrée un jour dans mon cabinet pour une consultation astrologique et qui, visiblement, était pour le moins mal à l’aise. On devinait dans son comportement, ses gestes, ses propos, un certain mal-être. Après quelques séances, je décidai de l’envoyer chez un ami énergéticien qui lui remit les corps subtils en place (j’avais pour ma part remarqué qu’ils étaient décalés, mais pas qu’il en manquait!) et qui précisa que, apparemment, cette âme n’avait pas accepté l’incarnation sur cette Terre, et ce depuis fort longtemps.
Au cours d’une séance ultérieure de Guérison du passé, nous sommes donc allés voir dans le « passé lointain » et nous avons remonté ce passage délicat de la première incarnation qui avait traumatisé l’âme de cette patiente. Une fois « reprogrammé » ce moment crucial, je pensais que ses troubles psychiques allaient disparaître. En fait, tout un travail de reconstruction ne faisait que commencer…

Patience du thérapeute

Car au cours des incarnations suivantes, l’âme se débrouillait toujours pour fuir la réalité. Dans l’une des ses vies antérieures, elle avait même développé un don de bilocation (ubiquité). Patiemment, je réussis à l’amener à prendre conscience de son corps, à l’aimer, à se connecter aux énergies de la Terre en marchant, en coupant du bois pour la cheminée, à s’ancrer profondément dans la réalité de l’incarnation. Au bout de deux années, elle me dit qu’elle pensait être guérie. Et je sentais aussi qu’elle l’était, qu’elle pouvait faire son chemin toute seule.
J’ai reçu une lettre d’elle il y a un mois, dans laquelle elle me résumait son nouvel état d’esprit:
« En dépression depuis si longtemps, depuis toujours peut-être? je ressens maintenant comme une unité intérieure, une onde, une vibration apaisante. Plongée dans mon inconscient transcendant le temps et l’espace, j’ai lâché prise dans une acceptation et un abandon total à tout ce qui pouvait émerger… Je crois que c’est l’apprentissage de cet abandon – au fil des séances – qui est le plus important actuellement dans ma vie. Au départ avec vous, ensuite à la Vie, et à Dieu… En bref, je vais beaucoup mieux, mon asthme aussi…
Merci encore pour tout. A plus tard. »

J’étais heureux pour elle, et content du résultat obtenu après toutes ces longues séances.
Tout ceci pour dire que, dans notre pratique de thérapeute, nous ne pouvons pas opter pour une méthode systématique; certaines personnes ont besoin de temps, d’attention, d’écoute et de compassion pour accepter de changer et.. de guérir. Nous devons nous poser la question: « suis-je efficace ici et maintenant pour cette personne?  » Et si ce n’est pas le cas, l’envoyer chez un autre thérapeute qui sera plus à même de lui convenir, en lui conseillant de revenir dès qu’elle le sentira.
A l’aube de l’ère du Verseau, nous nous devons de partager nos connaissances, nos méthodes de travail qui évoluent sans cesse, car c’est grâce à nos compétences communes que nous pouvons répondre aux besoins de tous ceux qui souffrent.

Patrick Giani

patience du thérapeute

 

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