Les différentes mémoires
Il peut sembler paradoxal de s’efforcer de vivre le plus possible au présent tout en faisant une démarche pour guérir des traumatismes et des blocages liés au passé. Et pourtant, comment peut-on vivre pleinement ce que l’on vit, au jour le jour, dans la plénitude de l’instant présent, si l’on n’est pas totalement libéré des fantômes du passé? C’est un peu comme si l’on voulait aménager une plage de rêve sur une île située en plein marécage…
De toute évidence, le bonheur et la félicité ne s’acquièrent que par une démarche personnelle et un travail sur soi quasi constant. Surtout en cette période cruciale où le temps semble s’accélérer de mois en mois et où les « casseroles » du passé font de plus en plus de bruit, au fur et à mesure que nous approchons du « changement de monde » prévu de longue date par les astrologues mayas.
C’est pourquoi il est intéressant de se pencher sur la manière dont s’articulent les différentes mémoires, au sein de cette spirale de l’espace temps qui semble conditionner tous nos faits et gestes.
Comme cela fait plus de quinze années que je travaille sur ces mémoires, tant en astrologie karmique qu’en séances de Guérison du passé, j’ai commencé à percevoir de quelle manière toutes ces mémoires s’entrelacent au sein de notre psyché et de quelles façons elles s’inscrivent dans nos différents corps subtils. Ainsi, on peut trouver quelquefois une résonance du passé antérieur (celui des vies passées) sur un comportement de la vie présente. Le plus souvent, la personne ne s’en aperçoit pas ou peu, mais elle continue à son insu de répéter des schémas hérités du passé.
Quand il s’agit de schémas positifs, tel un don pour la musique ou pour le dessin, cela est plutôt bien venu, mais lorsqu’il s’agit d’un schéma négatif, comme une tendance à la manipulation, à la dissimulation ou à l’agressivité, cela peut se révéler problématique. Dans ce cas, il est vivement conseillé à la personne de s’en occuper sérieusement avant que cela ne devienne pathologique, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner sur le plan affectif, social ou professionnel.
La mémoire récente
Cette mémoire à court terme est la plus facile à traiter. En effet, elle est aisée à « remonter » car nous en gardons les moindres détails dans nos neurones. Ainsi, une dispute ayant eu lieu dans le passé récent (moins d’un mois) a pu laisser dans les corps subtils une surcharge émotionnelle qui empêche la personne d’être décontractée, sereine et joyeuse. Elle ressasse souvent, parfois même à son insu. Quand on traite ce genre de cas, il est aisé de lui faire revivre cet événement afin de l’en libérer. Pour cela, nous employons la technique du « troisième point de vue ». Après une relaxation rapide qui met la personne en alpha, on lui suggère de se voir elle-même face à l’autre personne, comme si elle assistait à la scène, mais de l’extérieur. Ainsi, grâce à cette position de « troisième point de vue » elle peut être émotionnellement plus détachée et plus lucide sur ce qu’il s’est réellement passé. Sans entrer dans les détails, le succès de cette séance tient pour beaucoup à la capacité de se remettre en question et de savoir pardonner.
La mémoire à long terme
Elle va d’un événement qui a eu lieu il y a quelques années jusqu’à ceux, plus lointains, de la petite enfance. Plus l’événement est ancien, moins les neurones sont nombreux à s’en souvenir et moins les synapses peuvent établir de connexions pour que la personne s’en souvienne en détails. Toutefois, le passage à l’état alpha permet de « remonter » l’événement et de le faire revivre, toujours grâce à technique du « troisième point de vue ». Mais parfois, il a été particulièrement traumatisant (abus sexuel, violence, par exemple) et il est nécessaire d’employer d’autres techniques. Parmi celles-ci, il en est une qui est souvent efficace: celle du « dialogue d’âme à âme ». Sans entrer dans les détails, on suggère à la personne de parler intérieurement à l’âme de son agresseur en lui faisant comprendre à quel point elle a pu être blessée et traumatisée. Bien entendu, il va de soi que ce dialogue d’âme à âme doit être dépourvu de haine et de tout ressentiment. On se situe ici au niveau de l’âme et celle-ci est au-dessus de tout affect. Seule compte sa progression spirituelle et sa libération des pièges de l’incarnation. L’étape finale du pardon est souvent une véritable libération…
La mémoire prénatale
Elle est souvent dénigrée par les thérapeutes et pourtant, elle est à l’origine de nombreux comportements négatifs, comme la fuite devant les responsabilités (bébé né par césarienne ou se présentant par le siège) et l’angoisse de la séparation (bébé ayant ressenti les disputes de ses parents dans le ventre de sa mère). Là aussi, les neurones sont moins nombreux à s’en souvenir mais à force de patience, le thérapeute parvient à faire régresser la personne jusqu’à cette période prénatale. On utilise alors une technique que j’appelle « le changement de programme ». On amène le bébé à revivre les choses différemment, après avoir dialogué d’âme à âme avec sa mère, par exemple. Chaque cas est particulier, chaque vécu est différent, mais l’on a parfois les larmes aux yeux quand on constate que la guérison est en bonne voie…
La mémoire antérieure
Cette mémoire est constituée par la somme des événements vécus dans les vies antérieures, qu’elles soient récentes ou très très anciennes. Ainsi, il m’est arrivé de « remonter » des vies au temps du Moyen-âge, des pharaons, et même à l’époque préhistorique. On peut ne pas y croire, mais lorsque vous constatez que le vécu émotionnel est encore présent dans les cellules, au point que la personne en pleure (de peine ou de joie, selon les cas) cela donne à réfléchir. Bien entendu, ce genre de séances nécessite une maîtrise particulière et une certaine éthique déontologique. On n’entre pas dans le karmique comme dans un moulin et on se doit de connaître les techniques qui permettent d’en revenir sans encombre, tant pour la personne que pour soi-même. Sans entrer dans les détails, les différents plans de conscience du monde invisible ne sont pas toujours paradisiaques…
Le travail sur soi
Pourquoi est-il souhaitable de travailler sur ces schémas négatifs du passé ? Il y a encore quelques années (avant 2006) il n’était pas nécessaire de travailler sur soi lorsque l’on reproduisait un schéma négatif hérité des vies antérieures. Mais de nos jours, si l’on ne s’en occupe pas, il revient comme un boomerang quelques jours, voire quelques heures après. Si on en prend conscience et qu’on « répare » rapidement (en présentant sincèrement ses excuses, par exemple) le mal est déjà moindre. Mais si l’on campe sur ses positions ou que l’on refuse de se remettre en question, le retour de karma est immédiat! Il peut alors prendre la forme d’une « situation miroir », à notre désavantage bien entendu, afin que l’on comprenne là où le bât a blessé, d’une personne du passé antérieur qui apparaît soudainement (comme par hasard) dans notre vie, ou encore sous la forme d’une maladie, toujours pour que l’on en prenne conscience et que l’on change en profondeur.
La période cruciale que nous vivons, en cette période charnière – et qui doit en principe prendre fin le 28 octobre 2011* – est donc une période de préparation à un changement drastique de nos croyances, de notre mode de vie et de la façon dont nous envisageons l’avenir. Plus que jamais, nous sommes appelés à vivre en harmonie avec nos proches et à ouvrir notre coeur afin d’accéder à l’amour compassionnel et au véritable bonheur, même si l’ego doit y laisser quelques plumes…
C’est le Divin en nous qui rappelle à l’ordre notre conscience en lui intimant de faire rapidement le point. C’est pourquoi, même au niveau social, nous voyons toutes les « casseroles » du passé réapparaître dans un vacarme assourdissant : la pollution et les catastrophes qui en résultent, les scandales financiers, les « affaires » en politique, les scandales qui éclaboussent l’Eglise, bref la liste est trop longue…
Et nous voici donc parvenus en fin de cycle, sur tous les plans, tel l’Ourobouros de la Tradition hermétique.
Le monde de demain
Il est certes très difficile de prévoir comment ce changement s’effectuera et en combien de temps. Cela peut prendre quelques dizaines d’années pour se mettre en place et cela peut aussi être très rapide, notamment si la fréquence d’événements catastrophiques s’accélère. Mais ce qui est certain, c’est que les personnes qui auront anticipé les choses en travaillant sur elles ou en se remettant en question dans tous les domaines de leur vie seront plus à même de négocier aisément les changements à venir.
Tout se passe comme si le Divin en nous ne supportait plus nos contradictions profondes, nos limitations et nos travers négatifs. Serions-nous destinés à devenir des saints ? Alors, il y a vraiment du travail!
* Date réelle de la fin du Calendrier Maya, selon Carl Johan Caleman, le spécialiste en la matière. Lire cet article.