par Patrick Giani
Patrick Giani est auteur de plusieurs livres sur l’astropsychologie et la spiritualité.
Avec ce roman, il nous fait partager les états d’âme d’Anatole, cloué sur un lit d’hôpital après un accident de la route. Grâce à la « petite voix » de son guide qui communique avec lui dans l’invisible, il retrouve progressivement le contact avec son âme et réapprend à ouvrir son coeur envers ses proches, notamment avec Antonia, son âme soeur. L’exploration de ses vies antérieures l’amènera à comprendre les causes réelles de son accident, à faire le point sur sa vie affective, sur son évolution personnelle, et l’éclairera sur le monde non visible qu’il pensait pourtant connaître.
Un voyage entre deux mondes où se côtoient guides, êtres de Lumière, entités et guides noirs, où le temps n’existe plus vraiment mais d’où les vérités essentielles émergent. Un roman initiatique mais aussi une très belle histoire d’amour, qui favorise les prises de conscience et ouvre le coeur.
Extrait
Anatole voit l’aspirant qu’il était pénétrer dans une vaste chambre magnifiquement décorée, où des cônes d’encens multicolores exhalent des effluves enivrantes. On fait asseoir le bel égyptien sur de très beaux coussins brodés, au milieu de victuailles copieuses et de diverses jarres contenant les meilleurs vins.
Au fond de la pièce, derrière un treillis de bois précieux aux panneaux ajourés, un trio de musiciennes laissent s’échapper une musique lancinante, sobre mais très mélodieuse. Comprenant que l’épreuve n’est pas très loin, l’aspirant à la prêtrise décide de prendre un peu de forces en profitant allégrement de ce repas de roi.
Quelques heures après, alors qu’il commence à bailler, une superbe jeune femme entre discrètement dans la pièce. Elle est très belle, à l’allure svelte et élancée, aux cheveux de jais légèrement ondulés, dans lesquels de fines lanières de soie multicolores ruissellent jusqu’à ses épaules nues.
Elle promène langoureusement un voile très fin devant sa bouche que l’on devine ourlée, mettant ainsi en relief de grands yeux noirs magnifiques, soulignés d’un trait de khôl discret et d’un peu de poudre d’or sur les paupières.
Ses mains sont fines et délicates, aux proportions parfaites, ses poignets sont ornés de bracelets dorés, incrustés de pierres précieuses. Le collier qu’elle porte autour du cou est serti de lapis-lazuli, d’ambre et de tourmaline. Il repose sur une poitrine naissante mais ferme, aux galbes finement dessinés, à peine dissimulée par un tissu rouge pourpre brodé de fils d’or.
Lorsque l’aspirant à la prêtrise laisse son regard descendre sur les hanches de la jeune fille, un frisson le parcourt de la tête aux pieds. C’est à ce moment-là qu’elle commence à danser.
Lentement, tout d’abord, en décomposant chacun de ses gestes. Son ventre, au nombril orné d’un minuscule cristal scintillant, l’appelle à chaque mouvement de hanche, à chaque ondulation du bassin, et cela lui donne le vertige.
Ses jambes sont encore plus désirables que le reste du corps : ses pieds sont d’une rare finesse et ses mollets semblent avoir été sculptés par les dieux eux-mêmes. Quant à ses cuisses, elles l’attirent à chaque pas de danse esquissé dans sa direction, elles lui demandent de venir les goûter, les embrasser, elles l’invitent à se perdre dans cette alcôve secrète où les plus belles jouissances lui sont promises…
Anatole assiste à tout cela et la mémoire lui revient soudain :
– C’était ça, l’ultime épreuve ! Je réalise maintenant…
– Regarde, répond son guide, regarde cette belle danseuse au corps de déesse, regarde ses yeux, pénètre dans son regard… tu connais cette âme ?
– Mais… mais c’est Sylviane ! C’est le regard de Sylviane, c’est ça ?
– Tu comprends maintenant ?
– Je… je ne sais pas… tu peux m’aider, s’il te plait ?
– La septième épreuve était celle de la maîtrise des désirs charnels. Ces jeunes filles, que l’on a nommées plus tard en Grèce des vestales, étaient destinées à rester vierges jusqu’à leur maturité. Cette ultime épreuve avait donc une double fonction : les candidats à la prêtrise devaient résister à leurs désirs, mais elles aussi ! Si les unes ou les autres succombaient, on les congédiait en leur montrant la grande porte du temple, et toutes les initiations étaient à recommencer.
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