La vraie liberté La plupart des êtres humains ont une fausse idée de ce qu’est la liberté.
Ils s’imaginent qu’être libre c’est faire ce que l’on veut, donner libre cours à ses désirs, à ses envies. Pour beaucoup, être libre signifie avoir de l’argent à dépenser sans compter, ne pas avoir de contraintes ni d’attaches.
En France, tout particulièrement, le mot « liberté » est devenu le symbole de la civilisation, de la modernité, de l’homme évolué. C’est dans ce pays que sont nés les « Droits de l’homme », dont la Constitution des Etats-Unis s’est largement inspirée pour bâtir son « rêve américain ». Certes, c’est parti d’une bonne intention car cela aura permis de régler de nombreux problèmes tels que l’abolition de l’esclavage et la séparation de l’Eglise d’avec l’Etat, mais ne dit-on pas « L’enfer est pavé de bonnes intentions » ? En prônant une liberté inconditionnelle, les Etats ont mis au pilori des valeurs essentielles comme le respect, la morale, le savoir vivre ou le simple bon sens. Ainsi, l’être humain du XXIè siècle se retrouve-t-il enchaîné à ce qu’il pensait lui offrir et lui garantir plus de liberté : l’argent.
D’ailleurs le mot « libéralisme » issu d’une école de pensée du siècle des Lumières, n’a-t-il pas eu des effets pervers sur l’économie de marché ?
Cela ne date pas d’hier, mais la dépendance au système monétaire international pour survivre est de plus en plus forte. Ce sont désormais les cotations boursières qui mènent le monde, au gré des fluctuations, des spéculations et des investissements. La récente crise financière en est l’illustration la plus frappante.
Autres dépendances : le tabac, l’alcool, les drogues et les médicaments.
C’est en France « pays des libertés » que l’on consomme le plus de médicaments, des anxiolytiques principalement (trois millions de français en consomment régulièrement, selon une récente étude).
Or, comment peut-on se considérer comme libre si l’on est dépendant d’un produit dont on n’arrive pas à se passer ? La réelle liberté commence donc au niveau physiologique. Se libérer des dépendances – au tabac, à l’alcool, aux drogues et aux médicaments – devient une nécessité absolue pour celui ou celle qui souhaite retrouver sa liberté.
Une fois libéré de ces chaînes, on constate cependant que l’on reste dépendant à beaucoup de choses : au téléphone portable, à l’ordinateur, à la télévision, aux jeux vidéos, etc. Ces dépendances-là ne sont pas physiologiques mais psychologiques. Certes, peu de personnes pensent être « accros » à la télévision ou à leur portable, mais si elles essaient de s’en passer totalement pendant une semaine, elles prennent conscience du manque qui les affecte.
Les dépendances les plus fortes sont toutefois celles qui enchaînent aux jeux vidéos, aux jeux d’argent sur Internet et aux sites pornographiques. Là, elles sont plus vives car elles entraînent, en plus de la dépendance psychologique, une dépendance émotionnelle. Identiques sur plusieurs points à l’addiction aux drogues dures comme l’héroïne, ces dépendances sont très difficiles à traiter. Le seul moyen de s’en affranchir est le sevrage, accompagné d’un sérieux travail sur soi et d’une aide psychothérapeutique.
Enfin libéré des dépendances physiologiques, des dépendances psychologiques et des dépendances émotionnelles, l’être humain commence à se sentir libre. Et il l’est, puisqu’il n’est attaché qu’à ses besoins vitaux : manger, boire et dormir. Mais s’il reste quelque zone d’ombre en lui-même, si sa conscience n’est pas tranquille ou si son âme est en peine, alors sa liberté est toute relative…
La vraie liberté
C’est donc sur le plan spirituel que l’être humain peut atteindre la véritable liberté : celle de l’esprit et du cœur. Libéré de ses fausses croyances, de ses doutes et de ses peurs, il peut enfin goûter à la félicité, à la grâce et à la sérénité.
L’Eveil de Bouddha et le Salut de Jésus-Christ tendent vers le même but : la libération de l’âme et l’aspiration à la Divinité.
Le chemin du retour vers la Source peut être long, mais l’important est de l’avoir trouvé et… de continuer à avancer.
Extrait du livre de Patrick Giani « Le bonheur est à l’intérieur«