Comment positiver la crise

Comment positiver la crise

par Patrick Giani

On ne savait pas quand elle allait arriver et dans quel contexte elle allait se manifester mais depuis quelques années tout le monde ou presque s’y attendait. Combien de fois avons nous entendu l’un de nos proches prophétiser : « Un jour, ça va péter! », et combien de fois avons-nous souhaité que le monde change une bonne fois pour toutes?

Et bien, nous y voilà ! La crise est là, tout le monde en parle, tout le monde ou presque en a peur et pourtant, nous avons tout à y gagner.
Souvenez-vous, pour ceux qui étaient jeunes en 1968, de la morosité et de l’ennui qui régnaient dans l’hexagone avant que la révolte des jeunes ne survienne. Soudain, tout s’est précipité et en quelques semaines tout était devenu POSSIBLE !
Il en est de même avec cette crise qui, bien entendu, n’est pas uniquement financière : elle donne aux êtres humains la possibilité de changer enfin de modes de fonctionnements dans de nombreux domaines.

Comment positiver la crise
Yes We can !

C’est le secteur financier qui en est la partie la plus visible, mais elle touche également l’immobilier, l’éducation, les administrations, les assurances, le patronat, la grande distribution, les grosses fortunes, tout ce qui était considéré jusqu’ici comme durable.
A la différence de mai 68, cette crise ne concerne pas seulement la France mais le monde entier. Comme par hasard, elle a débuté pendant les élections américaines qui ont vu la victoire d’Obama, premier président de couleur dans ce pays où les blancs régnaient en maîtres depuis 1776. Elle survient à l’heure où la Chine s’impose de plus en plus dans les affaires du monde alors même qu’elle ignore les principes fondamentaux des Droits de l’homme. La crise arrive au moment où la famine touche de plus en plus les classes les plus pauvres et donne le coup de grâce aux pays africains, déjà affaiblis par les guerres tribales.
Mais elle survient également au moment où Internet et les téléphones mobiles permettent un sursaut économique sans précédent dans l’Histoire.
L’espace des POSSIBLES est là, c’est indéniable, car tout est encore à faire mais il se manifeste aussi dans d’autres domaines.
Face à la flambée récente du baril de pétrole, le marché du solaire et des énergies renouvelables a explosé. Celui de l’alimentation bio également, avec des sites web marchands, des grandes surfaces bio implantées dans la plupart des grandes villes.

De plus en plus de gens s’interrogent sur le « Gagnez plus en travaillant plus » et reviennent à une gestion plus sage de leur emploi du temps, accordant plus d’espace à leurs enfants, à leur violon d’Ingres ou à la Nature.
Au niveau des mentalités aussi, le changement est perceptible : les priorités changent, on aspire à vivre mieux et… vieux le plus longtemps possible. Le yoga, marginal dans les années 90, est enseigné dans la plus petite des communes, on se mobilise pour favoriser l’accompagnement des personnes en fin de vie, on fait circuler des pétitions, on crée des associations, on se mobilise pour la protection de l’environnement, bref! chacun à sa façon a déjà mis la main à la pâte pour que le monde change.

Le dieu argent est mort, vive Dieu! Quand le prix de l’essence baisse, quand celui de l’immobilier chute et que les promotions se multiplient, nous réalisons que le pouvoir appartient aussi au peuple et nous ne pouvons que nous en réjouir. La Justice céleste est à l’oeuvre!

Quant tout est POSSIBLE, les blocages sautent, l’énergie se remet à circuler, comme lorsqu’on ouvre les vannes d’un barrage hydraulique. Et toute cette eau arrose les graines plantées en contrebas, permettant à la Vie de se renouveler…

Comment positiver la crise

Alors, au lieu de nous morfondre et de nous angoisser pour le lendemain, réjouissons-nous de cette crise et des belles graines que jadis nous révions de pouvoir planter pour l’avenir. L’actuel trigone entre Jupiter et Saturne donne à l’humanité la possibilité de lancer des projets réalistes, et sur du long terme. La période d’ensemencement est donc propice.
Demain est là, avec tous ses POSSIBLES !
Il nous faut seulement réfléchir à ce que nous voulons en faire avant de passer à l’acte. Assurément, il ne sert à rien de rafistoler l’ancien ou de rebâtir sur les mêmes bases. A nouvelle graine, nouveau terreau. Le sol doit être sain, la graine destinée à donner les meilleurs fruits, ces fruits que cette fois-ci, nous devrons penser à partager.

Pour illustrer ces propos, voici un texte que m’a envoyé un ami par Internet et qui amène à réfléchir sur l’esprit de demain : la solidarité.

Un saint homme tenait un jour une conversation avec Dieu. Il lui dit: « Seigneur, j’aimerais savoir comment est le paradis et comment est l’enfer ».
Dieu conduisit le saint homme vers deux portes. Il ouvrit l’une des portes et permit au saint homme de regarder à l’intérieur. Au milieu de la pièce, il y avait une immense table ronde. Au milieu de cette table, il y avait une grosse marmite contenant un ragoût à l’arôme délicieux. Le saint homme saliva d’envie.
Les personnes assises autour de cette table étaient maigres, livides et malades. Elles avaient toutes l’air affamées. Elles tenaient des cuillères aux très longs manches, attachées à leurs bras. Toutes pouvaient atteindre le plat de ragoût et cueillir une cuillerée. Mais, comme le manche de la cuillère était plus long que leurs bras, elles ne pouvaient ramener les cuillères dans leur bouche.
Le saint homme frissonna à la vue de leur misère et de leurs souffrances. Dieu dit : « Tu viens de voir l’enfer ».
Dieu et le saint homme se dirigèrent vers la seconde porte. Dieu l’ouvrit.
La scène que vit le saint homme était identique à la précédente. Il y avait la grande table ronde, la marmite de délicieux ragoût qui fit encore saliver le saint homme. Les personnes autour de la table étaient également équipées de cuillères aux longs manches. Cette fois, cependant, les gens étaient bien nourris, replets, souriants et se parlaient les uns aux autres en riant.
Le saint homme dit à Dieu : « Je ne comprends pas ! »
« C’est simple, répondit Dieu, ça ne demande qu’une seule habileté. Ils ont appris à se nourrir les uns les autres, tandis que les gloutons et les égoïstes ne pensent qu’à eux-mêmes ».

PS: un article à lire : »Le paradis que je me souhaite par Allan Watts

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